Montrer mes faiblesses, exprimer mes limites, demander de l’aide, étaient pour moi mission impossible. J’avais peur de décevoir, de déranger et de perdre la confiance de mes collègues, ma hiérarchie, mes amis, ma famille. Pour dissimuler ma vulnérabilité, j’essayais de réaliser par moi-même tous ce que j’entreprenais et de faire face sur tous les fronts. C’était épuisant !
Je me suis allégée d’un fardeau, j’ai gagné en sérénité et en confiance en moi lorsque j’ai appris à dire « je ne sais pas », « je n’ai pas réussi », « je ne peux pas » et à accepter de nouvelles idées et de l’aide.
L’entreprise pour laquelle je travaille en tant que conseiller juridique me sollicite pour construire et animer une formation sur le thème des procédures collectives.
Séduite par l’idée de travailler sur un projet nouveau qui me permet de partager mes connaissances, j’accepte de contribuer à sa mise en place avec l’aide d’un spécialiste dans le domaine compte tenu de la charge de travail que j’ai déjà.
Ayant par le passé, en tant qu’entrepreneur, fait l’ingénierie et l’animation d’une formation, je suis confiante en ma capacité de mettre sur pied cette nouvelle formation.
J’ai rapidement identifié deux professionnels clefs des procédures collectives pour présenter les principes de la notion alors que j’expliquerais les modalités pratiques à réaliser en entreprise.
Malgré la rédaction d’un cahier des charges détaillé et de nombreux compléments d’informations transmis aux deux spécialistes que j’ai choisis, la formation n’a pas pris forme au bout d’un an. Le premier spécialiste n’a cessé de solliciter des informations complémentaires pour pouvoir émettre un devis. Le second quant à lui m’a adressé un devis d’un montant exorbitant.
Après un an de temps et d’énergie dépensée sans résultat, j’ai épuisé toutes mes idées et je commence à me dire que n’ayant ni le temps de concevoir la formation, ni d’expert pour la concevoir avec moi il était impossible de faire aboutir ce projet de formation. Je prends donc le soin de mettre de côté cette idée, de ne plus en parler et de me concentrer sur mon travail habituel.
A ce moment-là, je cherche à oublier, camoufler ma vulnérabilité.
Jusqu’au jour où, l’entreprise qui m’emploie me demande de dispenser la formation rapidement. J’ai été contrainte, d’expliquer que je n’étais pas en mesure de la dispenser. Aie aie aie, que c’est inconfortable d’exprimer mes limites. Je sens la colère me traverser, colère contre ma collègue qui me rappelle que je n’ai pas réussi à mettre sur pied la formation qui m’avait été demandée. Colère contre moi qui, malgré mon expérience et le temps qui m’avait été alloué, n’a pas trouvé d’autres options que de faire appel aux deux acteurs clefs que j’ai consulté.
Je l’ai vécu dans un premier temps comme un échec personnel.
C’est alors que le service des ressources humaines me propose de travailler avec un organisme de formation avec lequel il est en contact. Malgré la bienveillance de la proposition de m’apporter de l’aide, je vis un inconfort encore plus grand. Et s’est remplie de craintes et de résistances que j’accepte de rencontrer l’organisme de formation avec lequel je vais, à contre cœur, devoir reprendre tout le travail à zéro.
Mais la vie m’a apportée, une belle surprise : le formateur n’était autre que la responsable du service juridique avec laquelle j’ai eu le plaisir de travailler chez un précédant employeur. Elle a travaillé avec l’un des professionnels clefs que j’ai identifié et exerce aujourd’hui en tant que conseiller juridique libéral.
Le déclic je me rends compte qu’exprimer mes limites et accepter de l’aide me permet de sortir de l’impasse dans laquelle je me trouve.
Ce rendez-vous tant redouté est le départ d’une collaboration riche et efficace qui a donné le jour à la formation tant attendue en quelques semaines. Nous avons des méthodes de travail et des valeurs qui sont proches. Cela nous permet de cocréer rapidement la formation. Je prends plaisir à la préparer et l’animer et mes collègues qui la suivi sont intéressés et satisfaits. Nous avons même les années suivantes renouvelée notre collaboration.
Si vous aussi vous avez peur d’exprimer votre vulnérabilité et que vous avez envie de réussir sereinement dans les domaines personnels ET professionnels, rejoignez-moi sur mon groupe Facebook « Cercle des femmes en or ».